Cette semaine, j'ai été très touché par cette notion aussi pernicieuse que violente : le temps passe.
Voici le 1er poème que cette évidence m'a inspiré.
Réseaux sociaux
Mais moi j’aimerais bien
Qu’on me tende une patte
Comme Lycos le chien
Pour m’expliquer Snapchat.
Je suis né minitel,
J’ai grandi Alcatel.
Puis, un jour comme un autre,
Internet s’est fait nôtre.
Tu cherchais, tu trouvais
L’adresse qu’il fallait.
Et le monde était beau
En octets au kilo.
Aujourd’hui, c’est certain,
On connaît le refrain
De ces Dailymotion
Vieux comme Akhenaton.
Les images des mers
N’ont plus suffi aux pairs.
Il fallut inventer
Au siècle un nouveau-né.
J’ai connu bébé Facebook,
Et ses statuts new look
Quand le beau mot « réseau »
A épousé « sociaux ».
J’ai essayé Twitter
Mais n’y suis que suiveur.
J’essaie parfois Tiktok,
Vidéos qu’on retoque.
Aujourd’hui pour exister,
Ton doigt doit reposter.
Tiktok, Twitter, Insta :
Tes story aux Gafa !
Ta voix n’est qu’une voix
Dans tous ces nébuleux
Mais elle peut parfois
T’offrir un pouce bleu.
Et moi la nuit dernière
J’ai enfin découvert
Ce logo blanc fantôme
Qui unirait les hommes.
Mais moi j’aimerais bien
Qu’on me tende une patte
Comme Lycos le chien
Pour m’expliquer Snapchat.
Merci pour vos commentaires !
Chanson "mon précieux", de Soprano