Après plus de 6 mois de silence, de pénurie de mots, j'ai de nouveau croisé quelques lettres errantes à assembler. L'inspiration revient et, meme si le résultat reste plus que moyen, je livre aux yeux inconnus de lecteurs abandonnés l'enfant né de ce retour inespéré.
La Muse reste inchangée, Koala demeure le plus beau vers que jamais je n'écrirai et si je dois choisir, je choisis les deux, elle et l'écriture, car c'est là le seul équilibre possible, meme si la seconde ne peut que rester en retrait, comme la béquille lumineuse qui rend hommage à la première.
Vivre et Ecrire
Pourquoi encore çà et là jeter l'encre
en rade j'ai commis un impair
mes voiles jadis gonflées de mots atmosphères
s'enguenillent ce soir à la rouille des ancres
Pourquoi encore aux barreaux de mon crâne
imposer le passage infondé de bouteilles
que l'horizon jamais ne verra et qui fanent
Car vint sous le vernis un jour une merveille
les lettres à venir les livres à écrire
face à elle ont fondu comme l'or des palais
mon Versailles d'un clic et sans coup de maillet
devint la mine où nos mains puisent l'elixir
Pourquoi encore ourler de sublime un plat fade
le plus grand personnage à mon cœur apparu
rejoint aussitôt las ses limbes en myriades
quand son œil sur mon œil pose son plus vain cru
Pourquoi ? Uniquement pour lui plaire et rester
Moi. Celui qui lira dans un arbre un pinceau
Du ciel ; celui qui rira de faire trembler
Les salles et les seuls, les pages et les maux.