Vois saltimbanque irréductible
Vois-tu tes savates traînées d’or
Ou de souffre balancer tes femelles
Notes sans instrument
Arbre sans Noël
Vois-tu saltimbanque ivre
Des autres vois-tu tes pas
Ne pas rester –
Ensevelis sous les aulnes glacés
Ta paume accrochée de soupirs
Chante la vie les vies la mort
Et pleure vers le ciel insoumis
Ses pédantes défaites
Saltimbanque sans frontière
Imposteur sans victime
Solitaire sans multitude
Ton âme absolue boit les cauchemars
Abandonnés
Et les recrache lamentablement
Tes chants gutturaux
Animal au ventre creux
Hurlent la nuit le jour
Susurrent le jour la nuit
Et toujours disparaissent en vol
Le ciel te recueille t’assemble
En un firmament inutile
Tu deviens étoile filante
Tu deviens machine à rêves
Matrice à peuples –
Saltimbanque éternel.
1er décembre 2006, en cours.