Après des mois et des mois de silence poétique, un souffle, ce soir, a franchi le seuil de ma pensée et une image, la première de ce poème a frappé à la porte : Des artères prises dans un bouchon autoroutier.
Circulation
Bouchonnez mes artères vos lacis auburn
sur l'autoroute enroulent mon cœur comme une fleur
de camions en épines
de pétales en berlines
Circulez mes veines vos robes pourpres
sur la piste tissent mes yeux comme des origamis
de twist en papier
d'arabesques en bacchanales
Stationnez mes globules vos profils carmins
sur la chaussée colorent mes pieds comme des galets
de venelles en ruisseaux
de torrents en citadelles
Fredonnez mes gènes vos promesses vermeilles
sur la sphère oblitèrent ma vie comme une encre
de ronds en flots
de mots en mondes