c'est à l'orée des jours nouveaux
à l'aune des acacias en fleurs
à la minute où s'éteignent les pleurs
que tu surgis nonchalante et je ne vaux
pas mieux que la rosée que tu écrases
ta paume grinçante et oubliée qui
devient pogne à mille phrases
assassines je m'allonge et tu dis
je suis le souvenir tapi dans ton crane
amoureux dans ton coeur et dans ton corps
je suis l'impasse éclairée de ton ame
tout doucement je reviens je te mords
tu souffles loin de toi ma fumée
mais ton cigare grossit
mes images affluent comme en mai
et ton oeil s'épaissit
l'autre assise à tes cotés prend
la loupiotte comme un amant
et part pleurer sous mon ombre rebelle
et je ne saurai qu'au matin ce que je ferai d'elle