Femmes d'antan
entre mes oreilles défilent
en un manège lamentable
et les sourires et les cils
de tribus noyées sous les sables
cohortes lacérées aux vents
immeubles à la dynamite
fantômes olfactifs sans dents
psalmodiant sur mon coeur leurs rites
une main parfois esseulée
toujours comme un rat sur ma manche
fait courir un soupir léger
et la vie devient un dimanche
j'embrasse alors d'un seul élan
ces terres stériles serties
des yeux de mes femmes d'antan
et je ris de ce pot pourri