Petit poème du soir, de circonstances :
Canicule
La source est tarie.
Le pré ne rit plus.
Bien qu’il soit midi,
Aucun vent des nues.
Les arbres s’inclinent
Au passage indu
Des oiseaux infirmes
Lourds comme une grue.
Le soleil s’ennuie
À brûler ces corps,
À sécher ces puits
Mais il frappe encore.
On dirait l’enfant,
Fidèle tyran,
Qui joue à noircir
Ses draps à la cire.
Et moi sous le joug
Du jour qui s’étire
Je bois en martyr
Ma sueur sans goût.
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