Le prêtre et la marquise ou les loups d'hier et aujourd'hui
Le prêtre :
Entendez-vous ma douce marquise
Dans cette valse où tout le monde se déguise
Toutes ces voix qui raisonnent/résonnent
Mieux que la glace sur la banquise,
Et qui n’appartiennent à personne ?
Derrière son écran ou son loup
Le pinçon devient loup.
Percevez-vous ma douce marquise,
Bien grimés sous leurs mines grises,
Tous ces êtres sans panache
Qu’un pseudo change en Apache ?
Derrière son écran ou son masque,
Le no life fait ses frasques.
Entendez vous ma douce marquise
Siffler toutes ces pauvresses ?
Leurs langues se croient à confesse,
Je n’ose écouter ce qu’elles disent.
Laissez ma douce marquise
Couler sur votre robe exquise
Tous ces mots calfeutrés
Dits en se bouchant le nez,
Laissez ma douce marquise,
Comme on laisse une bêtise
Mourir face à son reflet,
Laissez les cracher sans regrets.
Derrière son écran ou son loup
Le pinçon devient loup.
Derrière son écran ou son masque,
Le no life fait ses frasques.
La marquise :
Je n’entends pas,
Je ne perçois rien.
Tous ces alias
Me sont indistincts.
Dansez, dansez mon bon ami,
N’écoutez pas tous ces aigris.
Mon nom seul en toutes lettres
Efface des registres qui passent
Et dont tous se lassent
Ces tristes analphabètes.
Eux n’ont pour philosophes
Que le bruit de la rue qui apostrophe.
Dansez, dansez mon bon ami !
Souriez à ces masques contrits.
Et reprenez avec moi,
Claironnez comme un roi
Ces mots que vous murmuriez,
Vers ces loups masqués :
Derrière son écran ou son loup
Le pinçon devient loup.
Derrière son écran ou son masque,
Le no life fait ses frasques.