Anniversaire
C’est difficile aujourd’hui
De ne pas penser à lui.
Il n’aura pas de bougies,
Celui qui fut mon ami.
Le temps file en soupirant
Qu’il aime tous ses enfants.
Même il ajoute souvent
Qu’un souvenir est charmant.
Mais quand la maison est vide
Et que coulissent mes rides
Face à tant d’éphémérides,
Me souvenir est acide.
J’aimerais tant que les dates,
Comme des cheveux en nattes
Qu’on ouvre sur nos stigmates,
Quittent enfin mes pénates.
Une page et un crayon
Encore aujourd’hui feront
À ma peine une prison
Où penser à ce garçon.
Et je tends à l’invisible
Qui nous juge tous risibles
Ces mots, ces vers inaudibles,
Pour que mon jour soit possible.