Au fil de mes errances nocturnes sur le net, je découvre des contingents d'auteurs anonymes qui semblent avoir, eux, des lecteurs, des abonnés, etc...
Puisque mes humbles productions littéraires- sous quelque forme que ce soit - restent quasi systématiquement lettres mortes, un constat ce soir s'impose à moi :
- Soit ce que je produis est réellement navrant et personne n'ose me le dire, par pitié, amitié, ou, pire, indifférence,
- Soit je n'ai pas encore trouvé le chemin jusqu'à ce lectorat idéal que semblent avoir trouvé ces auteurs anonymes et je m'interroge vraiment sur la démarche à suivre...
Dans tous les cas, j'écris, fût-ce pour plaire à mon seul égo ou tenter de répondre à mes questions si nombreuses, et advienne que pourra.
"Que mes lignes aillent où bon leur semble,
Qu'elles jaunissent le papier qu'elles voudront,
Qu'elles fatiguent les yeux et les poumons,
Qu'elles soient secrètes comme les vieux temples,
Qu'elles voyagent jusqu'en Utopie
Et chantonnent ragaillardies,
Qu'elles explorent les coeurs inconnus
De celles et ceux que j'ai perdus,
Qu'elles fassent rire ou pleurer,
Qu'elles murmurent leurs hurlements,
Qu'elles hurlent leurs murmures,
Le long des océans,
Aux pieds des murs,
Qu'elles se multiplient sous la nue,
Féroces héritières de butins nus,
Que mes lignes en un clic
Fissurent le monde
Et dévoilent ces répliques
Qui en moi font la ronde.
Que leurs mots,
Pâles miroirs tirés au sort,
Dans un coffre qui manque d'or,
Aient le chant des berceaux,
Le sourire des coquelicots,
La jeunesse de l'amour,
Les mystères des îlots
Et la lumière des jours."
Bonne nuit.