Poème inspiré par le tableau "Anonyme" de l'artiste mussipontaine Sabrina Gerber dont l'univers abstrait m'ouvre des horizons poétiques.
Les Larmes d'Arlequin
Je lis les larmes d'Arlequin
Fini de rire et de chanter
Pour l'aurore aux yeux de gamin
Plus de couleurs sur nos pavés
Je lis les larmes d'Arlequin
Sur nos vergers sans romarin
Sur nos quartiers cernés de routes
Tomber tomber gouttes à gouttes
Je lis les larmes d'Arlequin
Sur nos carnavals sans festin
Sur nos bateaux des mâts aux soutes
Tomber tomber gouttes à gouttes
Je lis les larmes d'Arlequin
Sur nos montagnes sans refrain
Sur notre voie lactée qui doute
Tomber tomber gouttes à gouttes
Je lis les larmes d'Arlequin
Qui voudraient tant rire et chanter
Pour l'aurore aux yeux de gamin
Peu de couleurs sur nos pavés
Tombent en tresses incessantes
Les larmes d'Arlequin chantantes -
Ses boules bleues multicolorent
Nos horizons dégarnis d'or
Tombent en plumes flamboyantes
Les larmes d'Arlequin riantes -
Ses boules bleues multicolorent
Nos envolées dépouillées d'or
Tombent en cantates ardentes
Les larmes d'Arlequin luisantes -
Ses boules bleues multicolorent
Nos visages carencés d'or
Je lie les larmes d'Arlequin
Pétries de rires à chanter
Pour l'aurore aux yeux de gamin
Qui sait colorer nos pavés