Je vais sous l'averse... D'après un tableau de The Other Side of Timberwolf
Quand je pense que c'est ma neige
sur mon chapeau
elle semble légère
Haïku de Kitaku
Je vais sous l'averse...
Je vais sous l’averse et la tristesse
Voler tes rayons au loin, là-bas ! –
Toi, compagne des jours de paresse,
D’abandon – aux mâts de soleils las.
Sur ce sentier, baigné d’arbres froids,
Tu luis, impératrice des ombres,
En flocons silencieux – or des rois.
Et je te suis enchaîné et sombre.
Mon œil caresse tes courbes grises,
Traque ton œil d’orties en sous-bois,
Pénètre tes flancs fleuris d’angoisses
Et te voit… enracinée en moi !
Oh ! quelle vision ! tes arbres sont
Mes côtes enneigées et vermeilles
Encerclant mon cœur de tes flocons !
A quand l’éclair offrant le soleil ?
Le rayon fécondant ô magie le vitrail,
La sève enveloppant l’écorce décharnée ?...
JAMAIS ! Ton voile noir enrobe l’âme d’ail
Et la forêt jamais ! ne connaîtra l’été.
Et nous écoutons ô ma compagne
Un silence discret lentement
Epeler ton nom sur la campagne…
SO-LI-TU-DE – au milieu des serpents.
Pour Audrey, devenue The Other Side Of Timberwolf,
15 janvier 2004