A Rémi, Marseille, le 29 août 1999
Toi qui là-haut m'attends
Toi qui là-haut m'attends, toi que j'y reverrai,
Toi qui fus mon ami, toi qui étais mon frère,
Je perce les nuages et couche dans le lierre.
J'aperçois ce royaume où s'inscrit « Liberté »
Je salue Eluard et cherche ton regard.
Tu y es allé seul et ma vie est linceul.
Ma peau léchée par la brise et la pluie s'endort :
Je fixe ce ciel, ce soleil où tout est mort.
Tout est tranquille et des portes on cherche un seuil.
Je cours désespérément en quête de toi.
Mon cœur halète il est perdu je ne te vois.
Hagard, je saute d'hirondelles en colombes
Et enfin mes pas me posent devant ta tombe.