A Rémi, 16 août 1999
Vingt-cinq avril mille neuf cent quatre-vingt-dix neuf
Nous étions amis. Il était mon vrai ami.
Pas encor dix-sept ans, plus tout à fait enfants.
Il est parti comme il est venu dans ma vie :
Flèche traversant mon cœur à pas de géant.
Date à proscrire, à oublier ; date à noircir !
Je te vois partout et nulle part à la fois.
Me regardes-tu, là, geler, ton souvenir ?
Je ne veux ici te dire comme autrefois.
Ces secrets conservés devant l'Eternité
Nous permettront de nous rejoindre à tout jamais
Dans le sanctuaire ombragé de nos mémoires.
Mais dans ce monde où tu n'es plus, je suis hagard.
Ô Toi ! Présence immortelle, réserve-moi
Là-haut, la place à tes côtés au feu de bois !