Comme un conquérant n'est rien sans sa flotte,
Comme un tableau n'est rien sans son pastel,
Comme un Santa Claus n'est rien sans sa hotte,
Comme une tour n'est rien sans son Eiffel,
Comme un musicien a besoin de notes,
Comme une muraille a besoin d'agglos,
Comme un épéiste a besoin de bottes,
Comme le langage a besoin de mots,
Comme un souvenir attend son buffet,
Comme la journée attend sa lueur,
Comme un gerfaut attend son fauconnier,
Comme l'orchidée attend son tuteur,
Je n'étais rien, j'avais besoin, je t'attendais.
Merci pour ces tissus d'or que tu as fait naître
Au fond de mon cerveau couvert de salpêtre.
Et ma famille connaît Aurélie désormais.