Chambre d'enfant
Que de fois j'ai vu ta peau vieillissante !
Que de flocons, que de rayons, que de feuilles mortes
Ont couru sur tes dessins
Comme des mariés à leur festin !
Que de nuits à couvrir mes rêves
Comme les vieux arbres la douce sève !
Que de jours à veiller en silence
Sur mes secrets d'adolescence !
Je me souviens de chaque dorure
Qui de ma vie était l'architecture...
Et si demain je te voyais encore,
Bien après ton arrêt de mort ?
Las ici tout passe
Au royaume des hélas
Et si les saisons aux saisons succèdent
Jamais on ne voit deux fois la même pinède.
Et lui ce géant insensé
Face à toi ô mon accompagnatrice !
Ce destructeur d'œuvres sacrées
Sourit et.... te détapisse !